BELLE VENTE On a un deux pour un sur les poignées dans le dos Les bâtons dans les roues sont au prix d'entrepôt On a un grand choix de langues de vipères pas chères Dans la mauvaise foi, on est des experts Pour ceux qui tournent autour... les pots sont en solde On a des deals sur du futile en stainless steel On vous passe un sapin, pis vous sentez rien Gâtez-vous donc, vous le méritez bien C'est une belle vente, une belle vente de vent Oui, c'est une belle vente, une belle vente de vent Une vente au détail, la vente au bétail Pour rendre important, le moindre des détails Les poignées de mains, pis les couteaux dans le dos Sont vendus en duo, dix paires au prix du gros Pigez dans la bin, choisissez dans le lot Ça se refile facile aux échanges de cadeaux Vous reçevez en prime une pleine poche de frime À l'achat de l'appât, là-bas dans la vitrine Laissez-nous vous flatter dans le bon sens du poil Profitez de la chance, pas mal tout est en spécial! C'est une belle vente, une belle vente de vent Une belle vente Une vente au détail, une vente au bétail Pour rendre important, le moindre des détails Une belle vente, une belle vente de vent Une belle vente Belle vente, belle vente Une belle vente de vent

LE VERT DE LA PORTE La paresse est agréable, consternante lassitude La peur est injustifiable et pleine de platitude La délicatesse est inexplicable Et la finesse est palpable Qu'importe m'emporte, rien ne me transporte S'il y a discorde, je me déroge Je me dirige vers la porte Je me dirige vers la porte Le bonheur est éphémère et la pollution et la guerre Génération sans censure a le désir de l'envergure Les limites au pied du mur dans la consommation de luxure Pornophile nietzschéen, cinéphile épicurien

Le beau métier de cordonnier C'est de faire des tonnes de souliers Et de vivre avec le sentiment Que des gens trottent à ma santé J'ai choisi d'être cordonnier J'pensais pas passer mes journées À faire que des fax et des clés J'te jure que ma balloune est pétée Et malgré les temps qui changent Autour de moi, les gens qui chantent Le soulier ne peut pas marcher C'est pas la pelle qui va creuser Le trou pour m'enterrer J'vais me recycler en serrurier J'ai choisi d'être serrurier Je voulais façonner la clé Qui ouvre universellement Le portefeuille de mes clients Le beau métier de serrurier Les gens ont des choses à cacher J' voulais ouvrir des coffres-forts Asteure, je débarre que des chars Et malgré les temps qui changent Autour de moi, les gens qui chantent La clé n'ouvre pas le trésor La guitare ne joue pas les accords J'veux me recycler en métaphore

Embarque Y a t-il du bonheur ici Ou bien si c'est moi qui panique En avons-nous de l'agrément Ou peut-être suis-je trop emballé Nous devons nous prendre par la main Comme s'il n'y avait pas de lendemain Nous devons tourner en rond Il nous faut danser comme des cons Il nous faut embarquer dans la parade Même s'il nous devons manger de la merde Il nous faut se perdre pour se trouver Il nous faut boire pour se saouler Il nous faut mordre pour y goûter Il nous faut sauter pour retomber Il nous faut agir, pas seulement en parler Il nous faudra tout déconstruire Y a t-il des visionnaires dans la place Qui veulent lutter pour la masse Nous allons prendre la place Pendant qu'ils partent à la chasse Il nous faut tendre la perche Il nous faut allumer la mèche Les deux pieds dans les pots Nous allons faire couler le bateau Y a t'il du bonheur ici Ou bien si c'est moi qui panique En avons-nous de l'agrément En avons-nous de l'agrément Ou peut-être suis-je trop emballé En avons-nous de l'agrément Y a t'il du bonheur dans l’entrepôt Ou es-ce moi qui devient cinglé En avons-nous de l'agrément Ou bien faisons-nous cela pour faire semblant Bras dessus, bras dessous Plus nous rions, plus nous sommes de fous Nous défonçons le mur du son Nous foutons le feu à nos pantalons Nous nous débarrassons de notre orgueil Nous nous levons debout sur le fauteuil Il faut faire sauter le toit Il faut exploser de joie Il faut de l'acharnement Parce qu'on a soif de changement On est désillusionné On n’a pas peur de l'affirmer Nous n’en avons jamais assez Il n'y a rien pour nous contenter Nous allons nous prendre en charge Pour pouvoir braver l'orage Nous n’avons plus rien à perdre Il ne reste qu'à répondre à l'appel Swinguez votre compagnie En avons-nous du fun aujourd'hui? Y a t'il du bonheur ici Ou bien si c'est moi qui palpite En avons-nous de l'agrément Ou peut-être suis-je trop emballé Il faut aiguiser nos désirs pour être plus pointu En plein cœur de la mire pour n'être plus jamais déçu Il faut déguiser nos soupirs, d'une joies de vivre aiguës Aux abords de l'abime, il faut plonger dans l'inconnu Il faut aiguiser nos désirs pour n'être plus jamais déçu Il faut aiguiser nos désirs pour être plus pointu En plein cœur de la mire pour n'être plus jamais déçu Il faut déguiser nos soupirs, d'une joies de vivre aiguës Aux abords de l'abime, il faut plonger dans l'inconnu Il faut aiguiser nos désirs pour n'être plus jamais déçu

EN COURANT Une rivière de gouttes qui roule en coulant Va laisser sa trace sur terre en creusant dans le temps Sur des roches de matière où s'imprègnent les mouvements En symbole de symbiose, s'unissent et forment les courants Dans un fleuve déchargé de ses rivières sales C'est le large qui ramène les vidanges sur la plage Ça s'accroche après tout, pis ça spin en coulant Même si le courant est fort, ça devient trop pesant Et tout ça suit son cours et tu cours toujours Comme un poulet pas de tête Comme une souris dans une roue Et tu sautes ton tour pour jouer dans ta cour Isolé dans tes peurs, dis-moi qu'est-ce tu vas faire asteure Dans le silence pesant, le vacarme est troublant S'approfondit le doute et s'épaissit la croute Vas-tu suivre le courant pour lutter subtilement Pour exprimer l'amour en courant comme un fleuve vivant Qui laisse une marque sur les gens Tu rassembles tout Tu laisses une marque sur les gens Émigrant de vapeur, tu t'envoles en chauffant T'as épuisé l'essence d'une existence pesante Élevé dans le vent t'ères en te fusionnant Raccouplé, tu retombes et tu coules en courant Tu rassembles tout

Déshumanisation Y'a trop de confusion Y'a ben trop d'émotions Entremêlés Dans chaque situation Y'a trop d'oppositions Y'a trop de positions D'opinions contrôlées À chacun sa perception Derrière le prestige d'une marque Y'a un pays de fabrication Où travaillent fort des gens pour pas grand-chose par semaine À travers le réchauffement, les coupes à blanc et la pollution Je n’sais pas quoi penser Si tu poses des questions On trouve des solutions Pour contribuer À chacun sa formation Y'a trop d'informations Qui sautent aux conclusions Désinformé Devant ma télévision Au delà du vestige d'un pacte Un engagement, une contradiction Pour lesquels voteront des gens Pour pas grand-chose de réel Derrière les gouvernements, le monopole des corporations Je n’sais pas quoi penser...

Deux êtres humains faits d'os et de chair Se tricotent des liens de laine, se forgent des liens de fer Ils vont main dans la main, en été comme en hiver Toujours moins que demain, mais tellement plus qu'hier Ils sont si fiers Ils ont branché la lumière dans une prise de conscience Pour éclairer les mystères et savourer l'essence de l’existence Deux bêtes humaines faites de peau et de nerfs Deux amants qui s'aiment, s’unissent dans la chair La puissance de l'étreinte fait vibrer la Terre Ils consomment au quotidien de l'extraordinaire Ils vont se faire Toutes sortes d'affaires Ils ont branché la lumière dans une prise de conscience Pour éclairer les mystères et savourer l'essence de l’existence

L'INDICE D'OCTANE J'ai vu un grand vieux dans un Winnebago Pis une ninja bleue que j'ai vu juste de dos Ah oui, une p'tite madame dans une sedan Toute une grosse famille dans un Oldsmobile Un chien dans boîte d'un pick-up truck Le main libre au bout dans une décapotable Dans l'autobus scolaire, les bums en arrière Une fille pressée, le majeur en l'air M’a r'tanker mon char avec de l'ordinaire Juste assez d'octane pour retourner au point A Céder le droit de passage aux traverses de piétons Éviter de laisser place à l'interprétation J'ai vu un Italien dans une Américaine Délicate, l'avocate dans son 4X4 Du gâteau Vachon sur quarante-cinq pieds de long Un sabot de Denver sur une Eagle Talon Mon prof d'anglais dans sa DoLorean Renault cinq, six vitesses, sept coussins gonflables Le panache d'un buck attaché su'l hood Drag queen dans l'parking de chez Jack M’a r'tanker ma Porsche avec l'essence suprême Un peu plus d'octane pour le même résultat Céder le droit de passage aux traverses de piétons Éviter de laisser place à l'interprétation Garder sa voie en tournant à l'intersection Rester courtois jusqu'à destination 15 Janvier 2011 Paroles: Martin Joly et Mathieu Payant Mandoline: Raphael Bussière Tout le reste: Martin Joly Merci à Stephan Ritch pour l'aide au mix!

Qu’est-ce que ça donne? On va mettre quelque chose tout ‘ suite au clair Avec nous autres dessus, la Terre a plus de gris et moins de vert Se propage la somme de l'homme comme un cancer Les champignons grossissent à la vitesse de la lumière Une bactérie mangeuse de chair Capable de transformer la matière Dépasse les limites protocolaires S'affranchit de ses propres frontières Et se libère Qu'est-ce que ça donne? On mange d'la vache à ‘ tonne! Dans l'usine de sang, l'industrie prospère Tant qu'à y être, on va mettre d'autre chose tout ‘ suite au clair La génétique génère le monopole agro-alimentaire Les experts producteurs-nourrisseurs expéditionnaires Les actionnaires de CONAGRA ont de quoi être fiers Manipulent les produits dérivés périmés du frigidaire Ils ont ce qu’il faut dans l'inventaire Pour sortir l'Afrique de la misère Qu'est-ce que ça donne? On mange d'la vache à ' tonne! Qu'est-ce que ça donne? Qu'est-ce que ça donne?

S'IL TE FAIT T'es ben meilleur que t'en as l'air T'es un meneur en la matière En gros plan, au premier rang Tu déroules ton plateau d'argent Cherche de Paris à quatorze heure Tu fais du 100 000 à l'heure C'est vraiment toi le meilleur Tu passes ton temps à lancer des paroles en l'air Tellement souvent qu'ils finissent toutes à terre Y'a des trous dans ta tuque à force de parler à travers Pis c'est pas mal moins chaud après pour tougher tout l'hiver S'il te fait, mets le chapeau S'il te plait, je t'en fais cadeau Tu sais que ce qui monte finit par toujours par redescendre Mais pour toi, ce qui compte, c'est d'en avoir tout plein à vendre C'est toujours mieux de parler en connaissance de cause Parler de des choses qui t'ont laissé des écchymoses S'il te fait, mets le chapeau S'il te plait, je t'en fais cadeau

Ce que je Produis pour acheter Ce que tu produis pour Acheter ce que je… Les tempêtes de tête dans les gratte-ciels d'argent La cadence est dictée par le taux de rendement Le musclage de jeu, le bombage de torse L'accordage de flûte et l'importance d'être bon À la chaîne sous la masse des montagnes de cash Investi de par une panoplie de place Il pleut de l'argent, la gouttière déborde Le salarié, au sec, continue sa job Jean-Marc travaille, Jean-Marc travaille d'une shop Jean-Marc travaille... dans une shop Jean-Marc travaille Plus d'une prises de bec, envahies d'ambition Les conséquences sont régies par le prix de l'action Le dealage du feu, les cordages du réseau Le cirage de bottes sur le pont du bateau À la pièce par million du centième étage Une vision d'ensemble des prolétaires en cage Il pleut de l'argent, la gouttière déborde Salarié, au sec, continue sa job Produits pour acheter Produits à jeter 29 Janvier 2011